“Fort en arôme mais doux au goût” : le Japon s’éprend du thé noir

Attirant un public à la recherche d’une boisson sans amertume ni caféine, le marché du thé noir grossit d’année en année dans l’archipel, au point de pousser certains producteurs du thé vert à se convertir, relève le “Nihon Keizai Shimbun”.
Sankodo, une boutique spécialisée dans le thé noir, a ouvert ses portes en 2023 dans l’arrondissement Nerima de la capitale nippone. Après avoir goûté le “thé japonais infusé à froid du jour”, préparé avec des feuilles cultivées dans la préfecture de Miyazaki [au sud-ouest de l’archipel], Yui Inaba est agréablement surprise : “Il est complètement différent du thé noir que j’ai l’habitude de boire. Fort en arôme mais doux au goût, il se boit facilement.”Sankodo s’approvisionne auprès de producteurs de six préfectures, dont Miyazaki, Shizuoka [au centre du Japon] et Saga [sud-ouest] et propose en permanence dix variétés différentes. “Le thé noir japonais, qui se distingue par son arôme subtil et sa faible astringence, attire de plus en plus de clients dans notre magasin”, se réjouit Hideko Sasaki, responsable de la boutique.
Selon la Société du thé noir cultivé localement, qui regroupe les producteurs japonais, l’archipel comptait 1 058 sites de production en 2024, soit plus de deux fois plus que dix ans auparavant. Pour la plupart, il s’agit d’une conversion de ceux qui cultivaient du thé vert. Contrairement à ce dernier, dans le cas de thé noir, les feuilles de théier passent par une phase de fermentation. “De plus en plus de producteurs de thé vert se convertissent au thé noir
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